CHANGER, SOUS PEINE D’ÊTRE DÉPASSÉ
L’Église est en déclin démographique, souvent vue comme autoréférencée, peu attractive.
Néanmoins, elle continue à exercer des fonctions sociales de niche, parfois méconnues. Et les quêtes de sens n’ont pas disparu, loin de là. Comment rester pertinent? Peut-on faire évoluer une institution pluricentenaire? Et, surtout,sur quels critères théologiques?
Des questions épineuses, posées entre autres par un colloque spécialisé mi-octobre à Zurich.
Où va l'Eglise Réformée Suisse?
Confrontées à une diminution conséquente de leurs membres et à une perte d'identité, les Eglises réformées doivent opérer - et son en train de le faire - des choix importants et parfois difficiles pour l'avenir. Si la foi est vécue de manière plus individuelle que dans d'autres confessions, elle est aussi moins transmise parmi les protestants. Leur rôle rocial demeure solide, et constitue une contribution essentielle à l'ensemble de la société.
En 1970, les réformés étaient le groupe religieux le plus important de Suisse. En 2023, ils avaient perdu plus de la moitié de leurs membres. La part des catholiques romains sur le même laps de temps a connu une érosion plus faible. Cela s'explique par l'arrivée de migrants catholiques, mais aussi par une moindre volonté de transmission du côté protestants.
Une identité ancrée et en évolution
Le rôle social de l'Eglise protestante et de ses émanations reste significatif mais difficilement mesurable.