Beaucoup de guerres ont été attribuées à la religion, comme les Croisades, les guerres de Religion et d’autres plus récentes. En réalité, les raisons de ces conflits sont avant tout politiques: accéder au pouvoir, accroître ses richesses ou son territoire. Une recherche a démontré que moins de 7% des guerres ont eu une origine religieuse. Par contre, les belligérants ne se gênent pas pour brandir ce prétexte afin de justifier leur démarche et de rallier à leur cause... 

Si les religions n’ont pas de recette miracle contre la violence, la plupart ont créé un code de conduite comme la Règle d’or: «Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’il te fasse.» Cela n’empêche pas certaines personnes d’utiliser l’argument de la religion (en détournant l’interprétation de textes sacrés) pour cautionner leurs idées et actions de haine. 

Beaucoup de personnes s’appuient aussi sur leur foi pour s’engager activement contre les violences et injustices nées de la guerre: pendant la Seconde Guerre mondiale, on peut penser au protestant Dietrich Bonhoeffer ou au catholique Maximilien Kolbe. 

Notre foi est un moteur qui peut nous amener à agir pour apporter notre pierre à l’édifice, là où nous vivons. Avant de t’engager, tu peux y réfléchir et dialoguer avec des personnes de confiance: quel est le monde idéal que j’imagine? Quelle est ma vision de ce qui est juste ou non? Face à quelles situations est-ce que je souhaite agir? Comment intégrer l’autre dans un projet à cocréer? Quelles sont les (mes) limites pour mon action? 

Il était une fois un homme qui vivait avec deux loups: un loup blanc et un loup gris. Le loup blanc était doux, décidé, respectueux. Il aimait l’harmonie. Le loup gris aimait la violence et la destruction, se nourrissait de souffrance. Les deux loups se battaient souvent. Lequel des deux loups gagnait, à ton avis? Celui avec qui l’homme passait le plus de temps! 

Ce conte me fait penser au verset biblique «Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur» de l’Evangile de Matthieu (6, 21). Trouver l’énergie en soi grâce à Dieu pour construire des ponts plutôt que des murs avec autrui est un chemin parfois ardu, mais qui promet déjà un monde de paix.