Un week-end mêlant espéranceet créativité

©Alain Grosclaude
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©Alain Grosclaude

Un week-end mêlant espéranceet créativité

Solidarité
L’aumônerie oecuménique de rue de La Chaux-de-Fonds proposera plusieurs activités le week-end des 15 et 16 novembre en lien avec la Journée mondiale des pauvres.

C’est en 1995 qu’une pionnière a commencé à arpenter les rues de La Chaux-de-Fonds bénévolement pour aller à la rencontre des personnes marginalisées, exclues. Le lieu d’accueil de l’aumônerie de rue est né en 2020, dans les locaux de la Mission italienne – qui lui sont gracieusement prêtés. Sa présence d’à peine quatre heures par mois à ses débuts n’a cessé de se développer, avec désormais un accueil chaque vendredi de 11h à 17h. Son succès est grandissant.«Ces dernières années, une population nouvelle a émergé. Certaines personnes ont peu de moyens; d’autres sont assez isolées. Cette solitude est une nouvelle forme de pauvreté. Nos propositions sont mises en place petit à petit et construites avec eux», explique le diacre de l’EREN Gaël Letare, l’un des trois aumôniers responsables du lieu. La demande dépasse déjà cette offre, qui est un service offert par les trois Églises officielles du canton de Neuchâtel.

De bénéficiaire à bénévole
Les mots «Tu veux un café?» accueillent quiconque franchit la porte de La Cascatelle. Cette phrase – incontestablement la plus répétée dans ce lieu où la convivialité est un impondérable – est prononcée soit par un aumônier, soit par un des bénévoles. «Ici, nous ne faisons pas de l’assistanat. Tout se fait sur un mode participatif: le thé, le café, le rangement, la vaisselle, le nettoyage des lieux. Les gens se mélangent. Pour nous, l’idéal, c’est lorsqu’un bénéficiaire devient bénévole», précise l’équipe des aumôniers
En plus des discussions à bâtons rompus autour d’une boisson et d’une petite douceur, des animations sont proposées le vendredi après-midi: ateliers de poterie, de peinture, etc. Une offre de méditation chrétienne a également vu le jour. L’engouement qui en a découlé a donné naissance à deux groupes bibliques. Une quarantaine de personnes viennent régulièrement le vendredi grâce au bouche-à-oreille et les pique-niques ponctuels sont très appréciés. Les Repas de l’amitié, quant à eux, attirent jusqu’à 50 personnes. «On rêve d’une Maison de la diaconie à La Chaux-de-Fonds… Ces personnes que l’on côtoie sont une richesse.»

Un accueil adapté
C'est cette même recette qui sera proposée le samedi 15 novembre avec en début d’après-midi des ateliers créatifs (peinture d’une fresque, écriture, musique, théâtre, prière, relaxation), avant un spectacle de clown puis une célébration créative et une soupe de l’amitié. «Les bénévoles et les bénéficiaires de l’aumônerie de rue donneront un coup de main pour l’organisation de cette journée festive, qui est destinée avant tout à nos bénéficiaires, à ceux des Repas de l’amitié et du Seuil. L’accueil est adapté à ce public», précise Manuela Hugonnet, aumônier à l’Église catholique romaine.
Ce week-end de festivités sur le thème de l’espérance – en lien avec l’année jubilaire que vit l’Église catholique romaine en 2025 – se poursuivra le dimanche avec une messe ouverte à tout le monde. «Nous voulions un volet plus religieux, même si la célébration sera plus laïque que d’habitude. Elle intégrera la participation active de l’aumônerie de rue, la présentation du travail créatif réalisé lors des ateliers du samedi et une exposition de photos prises ces derniers mois dans nos lieux», se réjouit Gaël Letare.

Côté pratique
Samedi 15 novembre, Centre paroissial Farel (rue du Temple-Allemand 25) et salles du Sacré-Coeur (rue du Temple-Allemand 24a). 13h: accueil; 13h30-16h: ateliers créatifs; 16h30: spectacle avec le clown Gabidou; 17h45: célébration créative; 18h30: verre et soupe de l’amitié. Dimanche 16 novembre, 10h, basilique Notre-Dame de Neuchâtel: messe avec la participation active de l’aumônerie de rue.