En tant que membre du groupe de Dialogue interreligieux du canton de Neuchâtel (DINE), je saisis l’occasion de ce point de vue pour vous informer de l’existence de cette commission interreligieuse qui s’ouvre aux diversités religieuses du canton
DINE représente 5 entités religieuses – les communautés musulmane, israélite, bouddhiste zen, bahaïe et chrétiennes – avec diverses ramifications. Elle est soutenue par le Conseil d’État et tisse des liens avec les services de la cohésion multiculturelle et de l’instruction publique.
Comment dialoguer avec nos différences? Permettez-moi une image tirée de la série Vikings de Michael Hirst. Nous sommes au Xe siècle. Un chef nordique, à genoux, les mains jointes en face d’un prêtre, s’initie à la prière du «Notre Père», rite inconnu pour un païen. Qu’en est-il en 2025? Un athée découvre un chrétien, les mains jointes, en train de prier… et s’interroge: «mais que fait-il donc?» J’aime particulièrement l’ouverture d’esprit du chef nordique, qui veut apprendre et chercher le sens de ce qu’il entend dans les paroles d’une prière… Au sein de la commission DINE, nous partageons nos rites religieux pour mieux les comprendre, car, dans l’ignorance, il est difficile d’en pénétrer les significations. 
Dans notre soif de bâtir des passerelles entre les communautés religieuses, osons croire à des échanges constructifs en témoignant qu’il est possible de ne pas traverser une ligne rouge de non-respect, mais de croire au respect des différences.